- Le château d'Excideuil en Saint-Martial
Le château d’Excideuil
LA CHATELLENIE D’EXCIDEUIL
La châtellenie d’Excideuil appartenait aux vicomtes de Limoges qui, succédant aux anciens comtes carolingiens, ont dominé à partir du Xe siècle de vastes territoires entre Vienne, Dronne et Vézère. Les vicomtes de Limoges ont alors noué des liens féodo-vassaliques avec les ducs d’Aquitaine. Ce rattachement les mit sous la mouvance du roi de France. Lorsque s’organise le système féodal, l’importance croissante du Château qui domine le Bourg En 1152, par le mariage d’Aliénor d’Aquitaine à Henry Plantagenêt, futur roi d’Angleterre, le comté du Périgord et la vicomté de Limoges passèrent dans la mouvance anglaise. Une période noire s’ouvre pour la région. Saint-Thomas incite le Vicomte de Limoges à faire du Donjon le centre d’une vaste
Un double mariage (1456) fera passer la Vicomté dans l’ambitieuse maison d’Albret. Néanmoins, à la mort de Françoise de Bretagne (1481), la châtellenie d’Excideuil revient à sa soeur, veuve du sire de Baslon, « Haute et puissante Dame Jeanne de Bretagne, baronne douairière d’Excideuil ». « Jeanne de Bretagne fut bonne châtelaine, attentive au bien de ses vassaux, charitable et pieuse ». Dans son testament (1506), il est mentionné un don de 60 livres en faveur de l’église paroissiale de Saint-Martial-d’Albarède.
Pour rétablir ses finances, Henri de Navarre cède en 1582 devant un petit notaire poitevin les châtellenies d’Excideuil et de Ségur au Comte des Cars. Héritière du château, Jeanne-Françoise de Montluc épousa de Daniel de Talleyrand prince de Chalais. Ce dernier obtiendra en 1613 l’érection de la terre d’Excideuil, riche « de soixante beaux fiefs », en marquisat.
LE CHATEAU D’EXCIDEUIL EN LA PAROISSE DE SAINT-MARTIAL
Il était assis sur deux paroisses et selon le lieu où l’on se trouvait à l’intérieur de son enceinte on relevait soit de Saint-Martial d’Albarède, soit de Saint-Martin-La-Roche.
La partie du château orientée au Nord et légèrement au Nord-est comprenant les deux donjons et le logis seigneurial primitif aujourd’hui disparu qu’ils enserraient étaient de Saint-Martin. Au XVIIIe siècle, les rares personnes y résidant (pour le service) sont mentionnées dans les actes comme étant « du lieu des tours du château du château d’Excideuil, paroisse de Saint-Martin la Roche ». A cela s’ajoutait la partie occidentale de l’enceinte qui portait le moulinet et un bâtiment barlong tous deux disparus.
Relevaient de la paroisse de Saint-Martial d’Albarède le grand corps de logis orienté au levant où se trouvaient les appartements seigneuriaux et la chapelle castrale, flanquée en retour d’équerre de l’important logis du Gouverneur aujourd’hui disparu. En relevait également le grand pavillon à tourelle dominant l’entrée principale du château et ses dépendances, recette, écuries, granges, ensemble orienté au Sud-Ouest et au Sud.
C’était la partie du château où résidèrent dés la fin du XVe siècle les seigneurs d’Excideuil : les derniers Bretagne Penthièvre, les d’Albret et les bourbons Navarre, les Perusse des Cars, enfin les Talleyrand Périgord, princes de Chalais et marquis d’Excideuil.
Signalons que bien que partie intégrante du château, le Corps de garde constituait à lui seul un véritable manoir « l’Hôtel noble de la Porte ». Des fiefs situés à Saint-Martial en dépendaient.
ANNEXION DU CHATEAU
Après la Révolution, le château d’Excideuil se trouvait sur la commune de Saint-Martial. Une modification territoriale intervint sous le Second Empire. L’annexion du château par Excideuil sera réglée par la loi du 4 mars 1863 .